Les droits des femmes célébrés

Du 8 au 14 mars, la ville de Lectoure a donné la parole à 8 profils de femmes, directrice générale des services, agricultrices, gérante, fonctionnaire territoriale et retraitées. Toutes ont en commun la volonté de voir les clichés tomber et les droits des femmes reconnus dans leur ensemble. Elles partagent aussi la crainte d’un recul de ces droits, au regard du contexte international. Pour elles, rien n’est acquis. Il faut continuer à se battre pour qu’en chaque femme, on retrouve un souffle de liberté et qu’à travers chaque femme, la société porte un regard nouveau. Celui de l’égalité effective des droits.

Pour la ville de Lectoure, « les droits des femmes se défendent, se célèbrent, mais ne se relativisent pas. Si chaque jour est une vie, c’est grâce à elles ». Un message fort rappelé durant une semaine sur les canaux digitaux de la municipalité, notamment les réseaux sociaux.

Des témoignages et des parcours, quand les femmes s’engagent

Sylvie Lacouture est directrice générale des services à la commune de Lectoure. Elle a effectué l’essentiel de sa carrière dans l’administration publique, notamment au département du Tarn-et-Garonne. Passée par une faculté de physique et forte d’un parcours riche, Sylvie pense que « les femmes doivent se persuader de leur force et de leur qualité et ne jamais douter ».

Pour Marie-Hélène Lagardère, agricultrice et adjointe à la ville de Lectoure, « dans l’agriculture, il y a eu un énorme progrès. Les femmes d’aujourd’hui sont des chefs d’entreprise. Elles ont les compétences pour manager une équipe, pour négocier, pour produire ; elles font des études. Je pense que le monde agricole a été ouvert à l’installation des femmes alors que le terme de chef d’exploitation était, il y a quelques années encore, essentiellement réservé aux hommes ».

Alexia Maulin, officier de l’état civil à la mairie, se dit très heureuse de faire partie de cette majorité de femmes qui donnent la vie, qui travaillent, qui s’occupent de leur enfant. « Je suis très heureuse que l’IVG soit enfin constitutionnalisée », se satisfait-elle.

Auria Dirat, gérante de L’Atelier d’Auria, estime que « le droit des femmes dans mon milieu a évolué. Je rencontre quelques femmes maintenant dans la restauration […] Je trouve qu’elles se reconvertissent, souvent ce sont des reconversions professionnelles comme moi ».

Emilie Lagardère, membre du syndicat des jeunes agriculteurs, cumule deux emplois : la nuit, elle travaille à l’Ehpad et le jour sur son exploitation agricole de 20 hectares. Elle conseille aux filles qui souhaiteraient s’installer un jour « de ne pas hésiter, qu’elles ont totalement leur place dans le milieu agricole ».

Rosette Polo, Claudine Organ, Hélène Babou, bénévoles à la ligue contre le cancer du Gers, à l’antenne de Lectoure comptent quant à elles, sur la jeunesse pour se battre en vue de préserver les droits des femmes. Elles conseillent aussi aux filles de veiller à ne pas tomber dans les excès des réseaux sociaux et de rester lucides face aux harcèlements numériques.