Les 2 cimetières de Lectoure

Situé à proximité du Carré Militaire, face aux Allées Montmorency, le Cimetière Saint-Esprit compte environ 430 sépultures.

Le Cimetière Saint Gervais, situé de l’autre côté du Boulevard du Nord, en compte pour sa part, 1 070 dans sa partie ancienne.

Ces cimetières abritent des caveaux remarquables qui font partie intégrante du patrimoine de la Ville, dont notamment celui de la Princesse GIKA et celui d’Alcée DURRIEUX.

Très peu de concessions étant libres à la vente, la Commune a décidé de mettre en œuvre en 2008, l’extension du cimetière Saint Gervais. Après acquisition du terrain attenant, une première tranche d’aménagement de 200 emplacements a été réalisée ainsi qu’un colombarium, un puits de dispersion des cendres et un jardin d’urnes.

Les coûts des concessions s’établissent comme suit en 2021 :

  • Concession cinquantenaire : 250 € / m²
  • Dépôt d’urnes dans le Colombarium pour une durée de 50 ans 600 €
  • Concession d’1 m² dans le Jardin d’Urnes pour une durée de 50 ans : 800 €
  • Dépôt de cendres dans le Puits de Dispersion : Gratuit
  • Dépôt d’une urne funéraire sur la tombe d’un proche parent pour une durée de 50 ans : Gratuit
  • Dépositoire communal (6 places).
    • Dépositoire du 1er mois au 6ème mois 12 € / mois
    • Dépositoire du 7ème mois au 9ème mois : 18 € / mois
    • Dépositoire du 10ème mois au 12ème mois : 24 € / mois
    • Dépositoire au-delà de 12 mois : 1€ / jour

Taxes relatives aux opérations funéraires : 25 €

Pour plus de renseignements : 05 62 68 70 22

Le carré militaire des tirailleurs Sénégalais

Un peu d’histoire :

Qui étaient ces Tirailleurs Sénégalais qui ont combattu et qui ont en nombre, sacrifié leur vie pour notre pays ?

Le nom des « Tirailleurs Sénégalais » remonte à 1857 lorsque le premier bataillon est créé à Saint-Louis du Sénégal. De cette unité, vont découler toutes celles de l’Afrique noire francophone qui conserveront cette appellation bien qu’il n’y ait rien de commun entre l’Africain originaire de Dakar, du Dahomey, de la Guinée, du Tchad ou du Gabon…

Monument du 141ème BTS

Pourquoi des Tirailleurs Sénégalais à Lectoure ?

Alors que depuis le début de la Grande Guerre, les unités de Tirailleurs Sénégalais par leur engagement et leur vaillance inspirent respect aux Alliés et crainte à leurs ennemis, les pertes qu’ils subissent amènent le commandement à faire venir des territoires africains, des contingents prêts à combler leurs rangs. En 1918, des lieux de stationnements sont crées dans le Sud-Ouest pour permettre aux nouvelles recrues de s’acclimater avant de monter au front.

Deux Bataillons de Tirailleurs Sénégalais (BTS) seront implantés à Lectoure. Les travaux d’infrastructure sont entrepris par des travailleurs Annamites puis par le 13ème Bataillon Malgache et le 84ème bataillon de Tirailleurs Sénégalais.

Août 1918, le 141ème BTS, formé à partir de soldats arrivés d’Afrique prend garnison à Lectoure pour s’y entraîner et s’acclimater . L’hiver est rigoureux, les conditions d’hébergement précaires. Lorsqu’en avril 1919 le bataillon quitte la ville il laisse ses malades à la garde de l’Hôpital Bénévole 64 bis. Entre août 1918 et août 1919 soixante-treize Tirailleurs décèdent de maladies diverses et sont inhumés sur place. En 1935 un cimetière militaire est créé . En 2001 le Souvenir Français, en liaison avec la municipalité, a entrepris sa restauration totale comportant l’érection d’un monument avec un mât des couleurs : c’est le « Carré militaire des Tirailleurs Sénégalais ».

Création du carré militaire des Tirailleurs Sénégalais

De 1918 à 1919, 73 tirailleurs seront enterrés au Cimetière Saint-Esprit. Le premier inhumé fut Koinenga BEIDARY du 141ème BTS le 1er août 1918, le dernier inhumé fut le caporal Lene PEBE du 141ème le 27 août 1919.

Jusqu’en 1935, le cimetière est plus ou moins entretenu. Une restauration est entreprise en 1935 mais au cours de la Seconde Guerre Mondiale, le cimetière tombe dans l’oubli. Il faut attendre 1950 pour que le comité du Souvenir Français de Lectoure, avec l’aide des Anciens Combattants et Prisonniers de Guerre, assume la remise en état de ce Carré. Plus récemment, une rénovation complète a été menée à bien : d’abord en 2001 puis en 2006. Le Carré Militaire de Lectoure comporte 73 tombes : 4 du 84ème BTS et 69 du 141ème BTS.

La répartition par pays est la suivante :

  • République Centre Africaine (Bangui) : 1
  • Congo : 6
  • Côte d’Ivoire : 16
  • Dahomey : 9
  • Guinée : 4
  • Haut Sénégal Niger : 6
  • Sénégal : 3
  • Soudan : 4
  • Origine ethnique inconnue : 14

Un monument du 141ème BTS a été élevé et il est dominé par un mât où flotte le drapeau français, hommage au sacrifice des 73 braves morts pour la France et la Liberté.

Si vos pas vous dirigent vers Lectoure, passez au cimetière du Saint-Esprit, vous y verrez ce Carré Militaire particulièrement émouvant dans un cadre magnifique. Vous pourrez méditer cette devise du Souvenir Français

« A nous le souvenir, à eux l’immortalité. »

Le Monument aux Morts

Lors de sa séance du 16 février 1923, le Conseil Municipal a choisi M. Charles SARRABEZOLLES, artiste statuaire, domicilié au 106 Boulevard Montparnasse à Paris, pour l’érection sur la Place de l’Hôtel de Ville, du Monument aux morts de la guerre 1914 – 1918, au prix de 49 000 F. Le 25 février 1923, le Conseil Municipal a approuvé le projet de Monument en granit de Bretagne, dit « La Victoire ». Une souscription a été lancée par le Syndicat d’Initiative de Lectoure et le Comité du Monument aux Morts, le premier ayant reversé à la Commune, 4 268,50 F, le second 10 400 F.

Une grille d’entourage en fer avec porte à 2 vantaux au milieu de l’un des côtés, a été installée en 1925 pour un coût de 3 650 F, par M. Louis BOUTIBONNES des Ateliers du Tarn (Lavaur).

En 2005, le Monument aux Morts a été déplacé au Cours Gambetta, après concertation avec l’ensemble des Associations d’Anciens Combattants.